2011 - Droits de l'Internet et démocratisation

Le rapport de l’Observatoire mondial de la société de l’information de 2011 examine la façon dont les gouvernements et les entreprises de téléphonie mobile et de l’internet essayent de restreindre la liberté en ligne – et la façon dont les citoyens réagissent à cela en utilisant les mêmes technologies.

Tout le monde sait ce qu’il s’est passé en Égypte et en Tunisie. Les auteurs de l’OMSI racontent ces histoires et d'autres moins connues de plus de cinquante pays, dont :

  • LES CONDITIONS DANS LES PRISONS EN ARGENTINE : Les détenus utilisent l’internet pour protester contre les conditions de vie et exiger le respect de leurs droits.
  • LA TORTURE EN INDONÉSIE : La torture de deux agriculteurs de Papouasie occidentale a été enregistrée sur un téléphone mobile et a fuité sur l’internet. La vidéo s’est propagée jusqu’à des sites bien connus de défense des droits humains, ce qui a enflammé l'indignation publique et déclenché une enquête officielle de la part des autorités.

LE TSUNAMI AU JAPON : Les citoyens ont utilisé les médias sociaux pour partager des informations actionnables durant le tsunami, et les discussions en ligne qui ont suivi ont contredit les rapports trompeurs venant des autorités de l'État. Parmi les autres pays présents, on peut mentionner la Chine, l'Iran, le Liban et le Pakistan.

 

« Le rapport, écrit par des experts de renommée internationale, fournit au lecteur des articles complets et faciles à lire, plusieurs comportant des propositions de politiques, sur les plus grands enjeux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui en matière de protection des droits humains sur l’internet», affirme l’avocat Matthias C. Kettemann, coprésident de la Dynamic Coalition on Internet Rights and Principles. « Les études des rapports par pays qui sont à la fois attristants, bouleversants et mobilisateurs mettent en lumière la façon dont l'internet peut être un réel catalyseur de changement –  et comment il peut être utilisé à mauvais escient ».

 

Dans la préface de son rapport, Frank La Rue, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d'opinion et d'expression affirme que « l’OMSI de 2011 offre des commentaires opportuns sur l'avenir de l'internet en tant que plate-forme ouverte et partagée à laquelle tous ont le droit d'accéder ».

 

L’OMSI de 2011 inclut également des rapports d’experts de :

  • Ramy Raoof, un blogueur égyptien, sur le rôle de l’internet dans la récente vague de résistance sociale en Afrique du Nord.
  • Alex Comninos, sur les révolutions et la cyber-répression au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

  • Ron Deibert (Initiative Open Net), sur la cyberguerre et l’antiterrorisme : implications pour un internet ouvert et libre.

  • Joe McNamee (EDRI), sur les intermédiaires d’internet – les garde-frontières qui contrôlent et censurent vos contenus simplement parce qu'ils hébergent vos informations.

  • Ben Wagner, sur Qui profite de la restriction du discours ?

     

    Observatoire mondial de la société de l’information de 2011, Droits de l’internet et démocratisation – Focus sur la liberté d’expression et d’association en ligne. Publié par l’Association pour le progrès des communications (APC) et Hivos.

     

    L’Observatoire mondial de la société de l’information (OMSI) est un espace de collaboration pour la surveillance de la mise en œuvre des engagements internationaux (et nationaux) pris par les gouvernements en vue de la création d'une société de l'information inclusive.

     

    Il met l'accent sur le suivi du progrès accompli dans la mise en œuvre du programme d'action du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et des autres engagements nationaux et internationaux liés à l'information et aux communications. L’OMSI vise à rendre les gouvernements et les organisations internationales responsables des engagements qu’ils prennent en contribuant à bâtir un réseau de plaidoyer politique mondial solide et durable piloté par la société civile.

     

    Les rapports de l’OMSI sont une série de rapports annuels sur l’état de la société de l’information selon la perspective de la société civile.

     

    L’OMSI est non seulement une publication, il s’agit  également d’un processus. L’objectif à long terme du projet est de développer des compétences en analyse des politiques et des « habitudes » de travail au sein des organisations de la société civile qui travaillent dans les domaines des TIC pour le développement, la démocratie et la justice sociale.